Réponse à Catherine David,
Je suis tout à fait d'accord avec vous quand vous expliquez que vous trouvez bien médiocres bon nombre de travaux d'artistes utilisant les nouveaux medias, je pense que vous avez eu le mérite de présenter cette médiocrité à DX. Je ne citerai pas les auteurs dans un tel forum, ce n'est point l'en jeu de la discussion, par contre je tiens à faire part de mon point de vue sur ceux qui m'ont intérréssé et questionné.
A la vue de sites tels qu'ils ont été réalisés, comme:
ICF, Metaphor, Polis, un très grand intérêt m'est suscité.
Quelquepart, on y retrouve un modèle de cité utopique.
Il est tout à fait intérressant de montrer de quelle façon les réseaux utilisent la métaphore de la cité.
Le choix de cette métaphore est intrinsèque à toutes démarches tendant vers l'utopie:
De tout temps, que ce soit dans la littéraure, l'urbanisme, certainesi déologies politiques ou les arts .. l'utopie a toujours eu tendance à générer un topoï fondateur où elle pourrait devenir opérante. Un exemple me vient à l'esprit, c'est celui du métro stalinien qui constituait une souscouche de la ville où devait être sublimés les symboles de l'utopie communiste.
L'histoire nous a appris que de tous temps les utopies n'ont eu pour finalité que de fonder leur 'topoï' et c'est justement là que le' bas blesse', car ce topoï possède toujours dés sa genèse les éléments même qui provoqueront son autodestruction.
Il suffit de repenser à deux utopies parfaitement symétriques qui ont marqué le 20e siècle:
Le stalinisme et le nazisme, qui au delà du domaine des arts se sont attaqué à de grands projets urbanistes basés sur des perspectives ayant pour tout point de fuite un individu, une patrie, une terre (le nazisme) ou un symbole collectif et égalitaire (staline).
Pensez aux gares nazie et fascistes, au métro de staline: il n'est pas étonnant qu'à cette époque ces gens essayait de figer les points de circulation ou de flux.
A l'époque des quantas, des espace topologiques (Heisemberg), de la relativité (Einstein), on instaurait des espaces archaïques !
Qu'en est il du réseau des réseaux mondialiste, hypertransparent et créé par un complex militaro industriel ?
Face à ces cités virtuelles que vous nous invitez à traverser, je ne peux être que rêveur, mais en même temps cette question me vient à l'esprit:
On est passé d'une cité faite de murs opaques basée sur une perspective à une cité hypertransparente sans perspective (même si cette métaphore optique est souvent utilisée), On connaît les fractures de nos cités, mais quels seront les conséquences des fractures de ces cités virtuelles dans notre réalité quotidienne ?
(Les flux boursiers sur Nasdac, et l'effondrement du FMI et le crash boursier, avec toutes leurs conséquences sociales et politiques: L'ezln au Mexique)
On parle de 'temps rée'l dans le sens de l'hyperréel, de l'hyper rapide (perception futuriste), regardez donc internet:
Sa structure est hyper rapide mais il est fondamentalement très lent sur le plan global, voir immobile !
Je vais transférer cette comparaison sur le plan des arts plastiques où l'on peut retrouver les mêmes enjeux de territoires sur le plan idéologique: pensez aux agitations puérils de différents critiques et esthéticiens en herbe se jetant à la figure des idéologies d'arrière garde, et des idéologies modernistes surranés à souhait.
Grâce à leur affrontement frontal s'affichant dans les colonnes des différents organes de presse, ils entretiennent une illusion de frontière de territoire esthétique avec des classifications rassurantes:
Quel fondement peut avoir un système basé sur des listes, des hiérachies (On sait à quel point le monde de l'art aime cette illusion), des classifications et taxinomies en tous genres; à l'époque où les frontières sont fluctuantes, le territoire devient espace dynamique et où les flux deviennent un nouveau fondement.
Pensons à l'histoire de la matière qui a subi la même évolution (regardons la physique moderne, l'astronomie moderne) ?
Ne pensez vous pas que cette agitation typiquement millénariste, cette volonté d'identification culturelle est simplement la volonté de figer quelquechose qui échappe ?
Valéry Grancher
vgranger@imaginet.fr
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